04 76 06 79 48
13 bd. Edgar Kofler
38500 VOIRON
04 74 28 41 02
23 av. Alsace Lorraine
38300 BOURGOIN-JALLIEU
MON CPF
compte Personnel de Formation
Accueil > Interview > #4 Interview de Corinne Heiter, PDG de REXOR

#4 Interview de Corinne Heiter, PDG de REXOR

Chers lecteurs, nous avons le plaisir de vous dévoiler dans son intégralité, notre quatrième interview. Nous tenons à remercier Mme Corinne HEITER, Présidente et directrice financière de REXOR, pour son aimable participation.

 

JML – Quel a été votre parcours pour arriver à votre poste actuel ?

C.H. – Je suis actuellement Présidente de REXOR et directrice financière.
Pour parvenir à ce poste, j’ai commencé par une maitrise en administration des entreprises à l’IAE Lyon 3, en cursus initial. Par la suite, j’ai suivi un double cursus d’administration économique et sociale et LEA (Langue Étrangère Appliquée). Après des débuts dans le contrôle de gestion, puis en tant que responsable comptable de la direction administrative et financière, je suis parvenu au poste de PDG en 2009.
Dernièrement, j’ai effectué un départ en mission en tant que directrice financière au siège du Luxembourg pendant environ 2 ans, tout en conservant la présidence de REXOR.

 

JML – Au contact de quelles nationalités êtes vous le plus amenée à travailler ?

C.H. – Il faut savoir que REXOR a connu de nombreux rachats depuis sa création en 1954 : RHONE POULENC en 1982, puis le groupe NATEXIS en 1998.
En 2003, l’entreprise a été racheté par JINDAL POLY FILM Ltd, un important groupe indien (spécialisé dans les films plastiques industriels et la métallisation) réalisant 115 millions d’euros de chiffre d’affaires et côté à la bourse de Bombay.
Aujourd’hui, REXOR concentre 50% de son chiffre d’affaires à l ‘export dans plus de 30 pays, ce qui nous amène à travailler avec énormément de nationalités différentes, rendant la pratique de l’anglais indispensable. Pour ma part, j’ai principalement travaillé en collaboration avec des Allemands, des Hollandais, et des Belges.

 

JML – En quoi la pratique de l’anglais est-elle essentielle dans votre activité ?

C.H. – Au démarrage de mon parcours, dans mon premier poste de contrôleur de gestion, nous avons du faire face aux problématiques de la croissance externe, et de la nécessité d’harmonisation administrative avec les pays de l’est (Hongrie, Roumanie, Italie). Ma formation en LEA m’a permis de me démarquer et de faire la différence par rapport à l’ancienne génération de dirigeants. De nos jours, la formation linguistique est beaucoup plus présente en entreprise et tournée sur la pratique de l’anglais à l’oral, pour coller avec les nouveaux enjeux d’échanges et de collaborations internationales.

 

JML – Qu’est-ce qui constitue pour vous une formation efficace dans le secteur professionnel ?

C.H. – C’est avant tout une formation ciblée sur mon besoin, présentant des ouvertures sur d’autres thématiques : aussi bien de la culture générale, que des simulations d’achats ou du vocabulaire technique. Les cours de groupes sont très efficaces, notamment avec des groupes de travail très homogènes.
L’alternance des professeurs est également très appréciable ; cela permet de ne pas toujours être en contact avec les mêmes accents : anglais, américains, etc.

 

JML – Quels sont selon vous les apports de la formation professionnelle à l’anglais ?

C.H. – Durant ma mission au Luxembourg, j’ai du gérer une équipe internationale composée de Belges, d’Allemands, d’Italiens et de Hollandais. L’anglais était naturellement la langue officielle de l’entreprise dans les échanges, les présentations, les communications (mail, téléphone, visioconférences).
Les apports de la formation JML se traduisent par beaucoup plus de confiance et d’aisance à l’oral, dans l’emploi d’expressions courantes, la compréhension, et la formulation de réponses rapides. J’ai bénéficié d’échanges sur mesure, adaptés à ma réalité professionnelle, avec un travail sur des thèmes précis, ce qui était très agréable. J’ai aussi pu fournir des problématiques rencontrées dans mon travail et on m’a donné la possibilité d’exposer les faits, de réaliser des préparations et un véritable entrainement aux échanges avec les actionnaires.

 

JML – Les enjeux liés à la maîtrise de l’anglais sont ils fondamentalement différents pour les PME et les grandes multinationales ?

C.H. – REXOR était à l’origine une PME. Or nous constatons de plus en plus de rachats de ces PME par des grands groupes, impliquant la mise en place de contrats de sous-traitance dans des pays anglophones tels que l’Inde, la Chine, etc.
Toutefois, même en tant que PME ayant un marché en France, le besoin de maîtriser l’anglais est réel pour pouvoir s’exporter et s’ouvrir à l’international.
Je pense que le système français présente quelques faiblesses. En France, nous sommes notamment déficitaires du point de vue de notre balance commerciale.
A titre de comparaison, les PME allemandes exportent beaucoup plus.
En pratique, la maîtrise de l’anglais par les dirigeants est décisive dans l’ouverture internationale des entreprises afin d’affirmer leur expertise et de renforcer leur compétitivité.

 

JML – Qu’avez vous pu constater des différences culturelles au cours de votre carrière à l’international ?

C.H. – Chez les collaborateurs néerlandais ou allemands, on constate beaucoup de rigueur et de sobriété dans les échanges commerciaux et les communications.
Par rapport aux italiens entre autres, pour qui, sans verser dans les clichés on ressent certaines difficultés dans le respect des délais ou. Dans les pays du Benelux, du point de vue de la culture personnelle, tous « consomment » en anglais : presse, littérature, films, etc.
Les français eux, ont beaucoup plus de retenue vis a vis de l’anglais, surtout à l’oral, ils ont plus de mal à se lancer. Cela ne provient évidemment pas d’un écart de niveau lié à la nationalité, mais au système d’apprentissage trop rigide et axé sur perfection grammaticale.

 


[17/06/2015]